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Deuxième vie pour Saint Martin Rouge
Deuxième vie pour ce Saint Martin rouge (bois de grande qualité), suite à un abattage justifié par une cavité basale (aggravée par des feux allumés à l’intérieur…) et un site public fréquenté (Crique Canceler, Sinnamary, Conservatoire du Littoral).





Perruche
Formation à Maripasoula
Afin que des porteurs de projets, notamment des agriculteurs issus des communes concernées par le PAG, puissent bénéficier des formations professionnelles à l’abattage contrôlé, l’entretien et l’utilisation de la tronçonneuse en toute sécurité, le PAG et le l’EPLEFPA de la Guyane se sont accordés pour mettre en place cette formation à Maripasoula.
Je me suis donc rendu à Maripasoula du 23 au 26 septembre, pour apporter à deux agriculteurs locaux, des notions d’abattage et d’abattage contrôlé dans le cadre de leur travaux agricoles d’abattis :
Le soin des arbres : « un compromis sans compromission » (Fabrice Salmon, HÊTRE VIVANT).
Le métier d’Arboriste comprend une volonté de prendre des décisions étant « les moins pires pour les arbres » et les plus satisfaisantes pour l’homme… entraînant régulièrement de cocasses réflexions… Ce qui ne concerne pas les « élagueurs » (élaguer=couper une branche) qui prennent facilement des raccourcis au détriment du développement durable et au profit de leur porte-monnaie…
Cela dit, si on laisse les arbres pousser n’importe où et n’importe comment, il faudra alors réviser la position de l’homme dans la chaîne vivante…
Bref, « aucune taille ne profite à l’arbre » mais une « taille raisonnée » participe au soin que l’homme peut porter à la pérennité de l’arbre, dans la mesure du possible… et quand il s’agit d’abattre, démonter, supprimer, il ne coûte rien de s’interroger sur de nouvelles plantations plus adaptées et mieux maîtrisées…
Samuel.
A comme Arbre
Toucanet Koulik
Guêpes et Abeilles
Grimper et travailler dans les arbres en Guyane, c’est être capable d’accepter de surprendre un nid de « mouches-feu » dissimulé sous une feuille, et être surpris de ressentir de vives piqûres au visage…
« Mouches-feu » (petites guêpes)
Il vaut mieux cependant rencontrer un petit nid de mouches-feu qu’un gros nid de guêpes sans raisons. Le nid est bien visible mais ces guêpes attaquent sans raisons (passage sous l’arbre…).
Ou pire, les guêpes-tatoo, calmes mais très douloureuses… :
Il y a aussi l’abeille africanisée issue d’un croisement génétique, dite « abeille tueuse » à cause de son agressivité et de sa faculté à déposer une hormone et inciter ainsi toutes les autres à venir piquer la même personne…
La « mouche-tig », quant à elle, forme son nid dans le sol, en forêt. Redoutée par les plus habitués, car très grosse et capable de suivre jusqu’à une centaine de mètres, voire de plonger dans l’eau pour atteindre sa cible selon les propos d’un stagiaire amérindien…
La « mouche-platine » construit un nid en forme d’assiette à 20cm du sol, soigneusement caché par les feuilles mortes, difficile de ne pas marcher dessus…
Les « mouches-miel », petites abeilles au dard atrophié, logent dans un trou de l’arbre, et sortent par centaines, envahissant le cuir chevelu du grimpeur malchanceux, et s’immisçant éventuellement jusqu’au tympan pour y planter leurs mandibules… C’est du vécu !
Je compléterai cet article avec des photos ou d’autres spécimen.
Les Fourmis…
La fourmi « suture », la fourmi-manioc, la petite cartiflex mordeuse qui défend son arbre en masse et envahit tous les recoins sensibles du corps, la Paraponera dont la piqûre est si douloureuse qu’elle lui vaut le surnom de « balle de fusil », la Légionnaire qui avance en procession et ravage tout sur son passage…
Ce n’est qu’un minuscule échantillon parmi une immense diversité d’espèces présentes en Guyane.
Une fourmi avec une tête bien musclée et de grosses mandibules : idéal pour une suture…
La fourmi-manioc (champignonniste), qui pratique l’élagage des feuilles :
Paraponera (ou fourmi flamande) :
Fourmi Cartiflex :
La fourmi légionnaire :
Le Simarouba étudié par le CIRAD
Ce mercredi, je suis allé à Paracou, site de recherche scientifique du CIRAD, à la demande de Mr Eric Nicolini (chercheur spécialisé dans l’architecture de l’arbre).
Le Simarouba est étudié de près par le CIRAD car il pourrait s’avérer intéressant de le conduire en plantation dans un avenir proche. En effet, son bois léger (densité : 0.4), facile à travailler, naturellement résistant aux insectes lignivores et à croissance rapide, convient parfaitement aux menuiseries d’intérieur.
Cependant, de par sa nature très « fendive », son abattage exige quelques précautions afin de limiter les fentes de grume, et d’optimiser sa valorisation.
J’ai donc procédé à l’abattage soigneux d’un jeune spécimen de plantation expérimentale, et prélevé des échantillons précis du tronc (billons, rondelles, plateaux, poutres).
Eric et son équipe du CIRAD ont collecté ces échantillons pour analyse en labo, et ont effectué diverses pesées. Ils ont également mesuré les tensions périphériques avant abattage, et récolté des échantillons de feuilles.
Le travail de la journée a semblé plutôt concluant et encourageant.
Rendez-vous au prochain épisode.
Samuel.