Deuxième vie pour ce Saint Martin rouge (bois de grande qualité), suite à un abattage justifié par une cavité basale (aggravée par des feux allumés à l’intérieur…) et un site public fréquenté (Crique Canceler, Sinnamary, Conservatoire du Littoral).





Deuxième vie pour ce Saint Martin rouge (bois de grande qualité), suite à un abattage justifié par une cavité basale (aggravée par des feux allumés à l’intérieur…) et un site public fréquenté (Crique Canceler, Sinnamary, Conservatoire du Littoral).
Afin que des porteurs de projets, notamment des agriculteurs issus des communes concernées par le PAG, puissent bénéficier des formations professionnelles à l’abattage contrôlé, l’entretien et l’utilisation de la tronçonneuse en toute sécurité, le PAG et le l’EPLEFPA de la Guyane se sont accordés pour mettre en place cette formation à Maripasoula.
Je me suis donc rendu à Maripasoula du 23 au 26 septembre, pour apporter à deux agriculteurs locaux, des notions d’abattage et d’abattage contrôlé dans le cadre de leur travaux agricoles d’abattis :
Le métier d’Arboriste comprend une volonté de prendre des décisions étant « les moins pires pour les arbres » et les plus satisfaisantes pour l’homme… entraînant régulièrement de cocasses réflexions… Ce qui ne concerne pas les « élagueurs » (élaguer=couper une branche) qui prennent facilement des raccourcis au détriment du développement durable et au profit de leur porte-monnaie…
Cela dit, si on laisse les arbres pousser n’importe où et n’importe comment, il faudra alors réviser la position de l’homme dans la chaîne vivante…
Bref, « aucune taille ne profite à l’arbre » mais une « taille raisonnée » participe au soin que l’homme peut porter à la pérennité de l’arbre, dans la mesure du possible… et quand il s’agit d’abattre, démonter, supprimer, il ne coûte rien de s’interroger sur de nouvelles plantations plus adaptées et mieux maîtrisées…
Samuel.
Ce mercredi, je suis allé à Paracou, site de recherche scientifique du CIRAD, à la demande de Mr Eric Nicolini (chercheur spécialisé dans l’architecture de l’arbre).
Le Simarouba est étudié de près par le CIRAD car il pourrait s’avérer intéressant de le conduire en plantation dans un avenir proche. En effet, son bois léger (densité : 0.4), facile à travailler, naturellement résistant aux insectes lignivores et à croissance rapide, convient parfaitement aux menuiseries d’intérieur.
Cependant, de par sa nature très « fendive », son abattage exige quelques précautions afin de limiter les fentes de grume, et d’optimiser sa valorisation.
J’ai donc procédé à l’abattage soigneux d’un jeune spécimen de plantation expérimentale, et prélevé des échantillons précis du tronc (billons, rondelles, plateaux, poutres).
Eric et son équipe du CIRAD ont collecté ces échantillons pour analyse en labo, et ont effectué diverses pesées. Ils ont également mesuré les tensions périphériques avant abattage, et récolté des échantillons de feuilles.
Le travail de la journée a semblé plutôt concluant et encourageant.
Rendez-vous au prochain épisode.
Samuel.
Dans le cadre d’un accompagnement de porteurs de projets professionnels sur Camopi et Trois-sauts, le Parc Amazonien de Guyane a sollicité auprès du CFPPA de Matiti une formation courte d’abattage contrôlé des grands arbres.
Le CFPPA m’a donc missionné pour former trois jeunes amérindiens de Guyane française durant 6 jours aux techniques d’abattage contrôlé. L’objectif est de leur permettre de prélever quelques arbres sur leur territoire puis de les scier sur place afin de les transformer en matériaux de construction ou destinés à d’autres utilisations. Cette formation contribue à valoriser le savoir-faire local, en favorisant l’autonomie et la professionnalisation.
La maîtrise de l’abattage contrôlé leur assurera plus de sécurité et optimisera le rendement des chantiers dans un souci d’économie des ressources.
Nettoyage de l’arbre
Préparation de l’abattage
Charnière régulière
Préparation de la grume
L’entreprise ELAGUYANE travaille désormais avec le GEPOG (Groupe d’Etudes et de Protection des Oiseaux en Guyane) dans le cadre du programme d’éradication de l’espèce invasive Acacia mangium (et crassicarpa).
En effet, cet espèce introduite en Guyane et originaire d’Australie colonise des espaces naturels protégés tels que les savanes et en compromet l’équilibre naturel.
Un chantier test a eu lieu l’an passé à Macouria (Matiti), en réalisant des abattages simples, des abattages avec application immédiate d’un produit phytosanitaire, des « annelages » (retrait d’une bande d’écorce et de l’assise génératrice libéro-ligneuse sur 20 cm) simples et annelages suivis d’une application immédiate phytosanitaire. L’intervention a été un succès.
Il semblerait que l’abattage simple des sujets de + de 5cm de diamètre et l’arrachage des plus petits suffisent à régler efficacement la prolifération.
Les chantiers au cours de l’année 2013 :
Les chantiers au cours de l’année 2014 :
Samuel COUNIL, entreprise ELAGUYANE, Cayenne.
La mairie de Cayenne a fait appel au CFPPA de la Guyane pour suivre une formation courte d’initiation à l’élagage (juillet 2012).
J’ai donc été missionné par le CFPPA pour initier et sensibiliser cette équipe de 5 personnes à l’activité d’élagage dans le cadre réglementaire actuel.
Sur la période du 7 janvier 2013 au 27 juillet 2013, Mr Lannig RERAT et moi-même (Samuel COUNIL) avons formé un groupe de six stagiaires adultes au métier d’Arboriste-Grimpeur-Elagueur. Nous étions en charge des modules suivants :
Mr Eric NICOLINI (chercheur au CIRAD) était en charge des modules :
Mr Jean-Yves GORET était en charge du module :
Enfin, Mr Christian AMBIELH, responsable du secteur élagage du CFPPA de St Germain en Laye et co-auteur du « Memento de l’Arboriste », est venu spécialement pour les modules :
Les stagiaires avaient pour la plupart de l’expérience dans le domaine des espaces verts/travaux forestiers ou du travail/loisir en hauteur. 5 d’entre eux ont obtenu leur certificat à l’issu de la formation :
Samuel.
Elle rajeunit l’arbre, accroît son espérance de vie
NON Toute taille mal conduite est un acte traumatisant pour l’arbre, une brèche dans son intégrité, la porte ouverte aux maladies et un affaiblissement de son système de défense. La fragilité de l’arbre peut alors être fatale même en cas d’agressions légères (sécheresse, gel, traumatismes racinaires, attaques par des agents pathogènes…).
Elle diminue la prise au vent, limite les risques de rupture
NON Une taille mal conduite entraîne la repousse anarchique d’une population dense de rejets faiblement ancrés sur leur support. Par ailleurs, les processus de dégradation du bois interne par les champignons conduisent à fragiliser la structure globale des branches maîtresses et du tronc. Un arbre en bonne santé ne perd pas facilement ses branches. Mal taillé, il peut devenir dangereux.
Elle est le meilleur moyen de réduire la hauteur d’un arbre
NON Sur de nombreuses essences, les rejets se développant après une taille sévère s’allongent particulièrement rapidement et l’arbre retrouve sa hauteur initiale en très peu de temps.
Elle permet d’avoir moins d’ombre
NON Au contraire, une taille sévère provoque l’émergence de feuilles plus larges portées par des gourmands et des rejets apparaissant de surcroît à une forte densité.
Elle évite la formation de bois mort
NON Les nombreux rejets se développant après une taille radicale ne sont pas tous viables. Après quelques années d’existence, des relations de dominance s’installent entre les rejets et les structures dominées finissent par mourir.
Elle est économique
NON Les collectivités locales commencent à réaliser à quel point les tailles radicales passées leur coûtent cher aujourd’hui. Les dépenses nécessaires à la surveillance des arbres dangereux, aux tailles de restructuration et aux replantations sont exorbitantes.
Information tirée de l’ouvrage « La taille des arbres d’ornement », Christophe Drénou, Institut pour le développement forestier, Paris, 1999, Pages 156 – 158.